Pour ou contre la licence pro « Référenceur et Rédacteur Web » ?

21 novembre 2008 at 12 h 44 mi 7 commentaires

Depuis qu’il existe, le métier de rédacteur web fédère des individus de tous horizons. Ecoles de journalisme, de communication, de marketing, formations littéraires ou expériences en autodidacte… si les voies qui mènent à la rédaction sur internet sont si nombreuses, c’est que cette fonction demande avant tout de la polyvalence.

Cette année, le métier de rédacteur web se structure encore un peu plus avec la création d’une licence professionnelle à l’IUT de Mulhouse. Cette formation de « Référenceur et Rédacteur Web » est ouverte à des étudiants de profil littéraire ayant validé leur deuxième année de licence. Elle prouve avant tout que des qualités rédactionnelles reconnues sont nécessaires mais pas suffisantes pour être totalement opérationnel. Les heureux élus de ce programme seront diplômés en juin 2009 (voir les photos de la première promotion sur le blog d’Olivier Andrieu) mais regardons d’un peu plus près cette formation.

Au menu de cette licence (voir le programme en PDF) : référencement, marketing, communication, veille technologique et concurrentielle, gestion de la relation clients ou de partenaires, gestion de projets et notions techniques. Un programme riche qui joue donc la carte de la polyvalence mais un programme bien vaste pour une formation en alternance qui ne se déroule que sur un an ! Il permet d’avoir un vernis sur chacun de ces domaines et de montrer les différents champs d’application de ce métier.

Si j’avais quelques réserves à émettre, c’est le titre de cette licence « Référenceur et Rédacteur Web ». En effet, l’expertise d’un référenceur est très technique et même s’il est important qu’un rédacteur web ait des notions en référencement pour optimiser le contenu d’un site, il ne peut en aucun cas se poser en référenceur et ne saura pas opérer de manière efficace dans le code ou sur l’architecture du site. Le programme de cette licence ne comprend que 80 heures de formation autour du référencement. Peut-on réellement apprendre un métier aussi technique en si peu de temps quand on est purement littéraire ? A mon sens, cet amalgame entre deux métiers discrédite la formation. En effet, s’il est injuste de dire qu’une personne diplômée de cette licence est référenceur, que peut-on en conclure sur ses prétentions à devenir rédacteur web ?

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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7 commentaires Add your own

  • 1. Christèle Delamontagne  |  29 novembre 2008 à 17 h 47 mi

    Bonjour,

    Je pense que la création de cette licence pro est intéressante dans la mesure où elle confirme le réel besoin de compétences rédactionnelles grâce à Internet. Il ne faut pas se voiler la face, la récente prise en compte de l’importance du contenu rédactionnel est en grande partie due aux critères de référencement de Google. Le talent du rédacteur d’un site influe sur le retour sur investissement…c’est à cause de cet aspect économique, celui qui parle le plus aux entreprises, qu’ils ont à mon avis ajouté « référenceur » au titre du diplôme.
    Cela ouvre de nouvelles portes aux littéraires, mais en effet, ils ne seront pas des « référenceurs » à la sortie de l’école. A eux de continuer à se former…
    A contrario, on peut apprendre des techniques d’écriture mais l’aisance et le talent pour écrire, il faut les avoir en soi !
    Ce diplôme est un 1er pas, plaidons maintenant pour plus de coopération entre rédacteurs et développeurs Web, les clients ont tout à y gagner !
    Christèle
    http://www.net-redaction.com

  • 2. FmR  |  4 mars 2009 à 9 h 33 mi

    Fusionner ces deux métiers correspond à une demande des entreprises d’avoir des moutons à cinq pattes. C’est difficile d’avoir à la fois des compétences rédactionnelles et comme vous le dites des connaissances très techniques sur le référencement. Après tout dépend de la structure dans laquelle les étudiants seront amenés à travailler : dans des grandes entreprises, il y aura un référenceur, un webdesigner, un rédacteur web… Dans une petite boite ou agence il faudra faire tout soi-même. C’est une manière aussi je pense d’ouvrir un maximum de portes après le diplôme. C’est vrai que le nombre d’heures consacrées au référencement semble un peu juste mais on en apprend souvent plus quand on est en poste que pendant les études, ça donne tout de même une vue d’ensemble pour comprendre comment fonctionne la partie technique.

  • 3. Grégoire  |  3 juin 2009 à 14 h 39 mi

    Bonjour,
    Etant étudiant dans cette licence, je suis pour ;-)
    Pour vous faire une opinion plus détaillée, venez visiter et réagir sur le site de la licence :
    http://www.licence-referencement.fr

    Bonne continuation !

  • 4. Morgan  |  3 juin 2009 à 14 h 55 mi

    Bonjour, je me permets d’intervenir simplement sur un point que vous avez soulevé :

    « Peut-on réellement apprendre un métier aussi technique en si peu de temps quand on est purement littéraire ? »

    A cette question je peux sans hésitation vous dire oui. J’arrive à la fin de la formation (de référenceur & rédacteur web, donc) et j’ai constaté que pour la quasi totalité des étudiants, les notions techniques ont été très bien intégrées (nous avons 3 étudiants issus de formation informatique).

    D’après ma petite expérience (je travaille dans le domaine depuis 3 ans en alternance), je dirais qu’on n’attend pas d’un référenceur qu’il sache programmer.

    C’est-à-dire que je me perçois comme quelqu’un qui comprend ce qu’il lit (techniquement parlant), et qui connaît les capacités de ses partenaires spécialisés dans le développement, avec le gros avantage d’avoir une bonne compréhension des difficultés d’un projet donné pour ce dernier. Une sensibilité qui se traduit de ce fait par un gain de temps et d’argent aussi bien pour le client que pour le développeur qui ainsi se voit proposer des projets cohérents.

    Ce n’est bien sûr pas la seule chose que sait faire un référenceur, mais je souhaitais simplement éclaircir ce point :-)

    P.S : Petite précision également concernant la capacité à être à la fois rédacteur web ET référenceur.

    La réalité du monde du travail (comme le souligne FmR) implique de maîtriser les deux. Dans les faits, nos étudiants ont été amenés à développer davantage l’une ou l’autre des capacités, en fonction de leurs envies ou de leur société ! Mais les 2 restent indissociables : quelqu’un qui ne sait pas écrire ne peut pas faire un référenceur crédible (combien de fois on voit passer des titles bourrés de fautes), et quelqu’un qui ne comprend rien à l’HTML et aux subtilités du Web va irrémédiablement nous pondre un article titré « à la Libé » qui va condamner tout le travail de rédaction.

    Personnellement j’aurais appelé cette licence « Référenceur & rédacteur Web correcteur », mais ça n’engage que moi ^_^

  • 5. doc  |  29 octobre 2009 à 15 h 36 mi

    Je suis référenceur pro depuis 10ans et je trouve que votre article soulève un problème.

    En effet il y a une grande différence entre avoir du trafic pour le monétiser et avoir du trafic pour l’informer. Ecrire pour être positionné n’a que peu de rapport avec un travail d’enquête et de veille sérieuse.
    Bien sûr selon la conscience professionnelle de chacun le contenu peut être pas trop mal, mais je ne suis pas sûr que les internautes gagnent au change entre un journaliste qui fait un article, et un rédacteur-référenceur web qui traite du même sujet.
    De plus qu’au final, ce sera le second qui captera l’audience des moteurs de recherche…

    C’est un besoin d’entreprises (d’ailleurs il n’y a pas vraiment de « modules journalistiques » au programme) certes, mais la publi info aujourd’hui se trouve partout, et peut potentiellement concerner toutes les thématiques d’actualités ou informatives existantes.

    Pour résumer ce qui me gène, c’est que finalement les techniques de référencement ne soit pas abordées…dans les écoles de journalisme ;)

  • 6. marie-eve  |  4 décembre 2009 à 10 h 37 mi

    Eh bien moi, je fais partie de la 2ème promo de cette licence !
    Et je suis totalement pour. Un an, ça semble court, mais croyez moi c’est intensif.

    Le fait de travailler en alternance aide beaucoup : cela nous permet de valider nos connaissances rapidement, de comprendre beaucoup de choses et de les appliquer… Et ceux qui n’ont pas choisi l’alternance feront un stage de 4 mois. Nul doute là dessus : on est formés à devenir des pros !

    Référenceur ET rédacteur ? On apprend que les deux « qualités » ne vont pas l’une sans l’autre, comme cela a déjà été dit dans les commentaires.
    Personnellement, je fais surtout de la rédaction dans mon entreprise, mais on a toujours en tête l’objectif d’un bon référencement ! C’est logique, sur internet… Et puis grâce à cette licence pro, je pourrais apporter de nouvelles compétences à mon entreprise.

    Je suis d’accord avec FmR : « C’est une manière aussi je pense d’ouvrir un maximum de portes après le diplôme ».

    Et puis le commentaire de Morgan explique bien ma pensée ! Merci ! ;)

  • 7. Referencement Mulhouse  |  4 décembre 2009 à 15 h 05 mi

    J’arrive tardivement sur cet article, preuve que le référencement reste encore utile :)
    @Morgan je suis d’accord avec ce que tu expliques, sauf sur un point, les fautes d’orthographe. Je pratique ce genre de stratégie uniquement en accord avec les clients, cette méthode élargit les chances d’accroître leur visibilité. Les accents, les terminaisons au pluriel, les tirets, etc.. sont redoutables et lors d’une stratégie de netlinking il faut bien faire attention au codage de la page, notamment UTF-8 ou iso-8859-1, car les accents partent en vrille ;)

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